La Réforme - La Tour de Constance

Après avoir évoqué l’Inquisition et le procès des sorcières de Clarensac dans ma précédente chronique, la suite logique m’incite à vous parler de la Réforme du protestantisme et des conséquences en Europe, en France et dans notre région.

Depuis le Moyen-âge, les agissements de l’Eglise scandalisent les fidèles qui lui reprochent sa richesse, son pouvoir et de privilégier la politique au détriment de la religion. Plusieurs humanistes, dont Erasme[1] prêtre Hollandais de Rotterdam, demandent à l’Eglise de se réformer et de se débarrasser de tous ces moines et prélats cupides et sans réelle vocation. Il suffit seulement d’évoquer le nom des BORGIA, famille italienne dont sont issus deux papes et de nombreux personnages politiques importants mais également des membres accusés d’empoisonnement, de fratricides et d’incestes, pour avoir une idée de la décadence de l’Eglise à la fin du Moyen-âge.

En ce début de XVIème siècle, la ville de Rome subit de grandes transformations : bâtiments en cours de travaux d’embellissement, construction de monuments fastueux, dont, notamment la basilique Saint Pierre. Tout cela coûte cher, énormément cher. L’Eglise va en assurer le financement par de plus en plus de prélèvements auprès des fidèles, mais cela ne suffisant pas, le pape Léon X, se voit contraint, en 1517 de publier une « bulle » dans laquelle il autorise la vente des indulgences[2].

 Martin Luther Martin luther

Un moine allemand, professeur de théologie à l’université de Wittenberg s’indigne et conteste l’autorité du Pape, car il considère que «  l’Eglise ne peut vendre ce que Dieu donne gratuitement… ». Il se nomme Martin Luther. Né dans la région de Mansfeld, en Allemagne, dans une famille de condition modeste, il entre au couvent des Augustins d’Erfurt où il est très vite remarqué pour ses grandes capacités intellectuelles. Ordonné prêtre deux ans après puis, Docteur en Théologie en 1512, il enseigne la philosophie à l’Université de Wittenberg. Marié en 1525 avec Catherine de Bora (ancienne religieuse), il aura 6 enfants. Il est souvent décrit comme un homme très « carré » et très colérique et, toute sa vie durant, il ne décolèrera pas  contre les « papistes ».

Le 31 octobre 1517, une affiche est placardée sur la porte de la chapelle du château de Wittenberg. Il s’agit des « 95 thèses » de Luther, texte d’une lettre adressée à Albert de Brandebourg protestant contre les pratiques du haut clergé et dénonçant la vente d’indulgences. Est-ce l’œuvre de Luther ou d’un de ses étudiants ? Toujours est-il que cela va constituer le premier conflit de Luther avec Rome. C’est donc en Allemagne, qu’aura lieu  le point de départ de la « Réforme ». Dans sa bulle « Exsurge Domine » en juin 1520, Léon X ordonne à Luther de se rétracter. Ne cédant pas, Luther brûle en public le texte de la bulle papale et se verra donc excommunié le 3 janvier 1521.

Un nouveau conflit s’abat sur Luther qui doit en avril 1521 se présenter devant l’Assemblée générale des princes allemands réunie à Worms par l’Empereur Charles Quint. Refusant à nouveau de se soumettre et maintenant ses positions vis-à-vis de l’Eglise, il sera mis au ban de l’empire et dès lors, il pouvait être mis à mort impunément par n’importe qui.

L’invention de l’imprimerie par Gutenberg va permettre à Luther de diffuser largement sa traduction en langue allemande de la bible ainsi que tous ses traités et thèses qu’il continue d’écrire, non seulement auprès des érudits mais aussi auprès des commerçants et des artisans. Il fait de nombreux adeptes et même certains princes d’Allemagne du Nord adhèrent à ses idées, poussant Charles Quint à consentir le droit d’adopter les principes de la Réforme en 1526.

La réforme naissante avait créé de grandes espérances parmi les peuples et parmi d’autres courants tels les anabaptistes qui rêvaient de réaliser ici-bas la cité de Dieu. Pourtant, malgré les pressions exercées, Luther condamnera la révolte des paysans qui dura de 1524 à 1526, précédée en 1522 par la guerre des Chevaliers qui a sonné le glas de la vieille aristocratie féodale. Quelques années plus tard, en 1529, Charles Quint révoque toutes les concessions accordées aux paysans et réhabilite le culte catholique et la messe en Latin. Les seigneurs et les villes qui ont adopté la doctrine de Luther protestent contre cette décision, d’où l’origine du mot « protestant ».

Luther se retrouve à la tête d’une nouvelle Eglise dont les princes protestants se verront confier la direction. Il dote cette Eglise qu’il veut dépouillée et sobre, d’un Grand Catéchisme pour les pasteurs et d’un Petit Catéchisme pour le peuple. Grand amateur de musique et composant lui-même, il introduit dans l’Eglise Réformée une série de cantiques dont le plus célèbre « C’est un rempart solide que notre Dieu » reste toujours aussi populaire de nos jours dans de nombreuses assemblées protestantes. Une confession de foi est lue solennellement devant l’empereur Charles Quint, le 25 Juin 1530. Elle comporte 28 articles destinés à la Diète d’Augsbourg et rédigés par Philippe Mélanchthon[3]., et confirme la résistance des princes protestants qui constitueront l’année suivante la ligue de Smalkalde[4]

Luther meurt le 18 février 1546, mais ces thèses sont largement répandues et c’est CALVIN qui va donner à la Réforme une impulsion décisive.

Peu de temps après sa mort, Charles Quint s’oppose une nouvelle fois à la Réforme, mais c’est un nouvel échec car le protestantisme a gagné la majeure partie de son Empire, et le 25 septembre 1955, il signe le compromis de paix d’Augsbourg qui suspend les hostilités entre les Etats luthériens et les Etats Catholiques, laissant aux princes la liberté d’imposer la religion qu’ils souhaitent dans leurs Etats.

De son côté, Zwingli[5], ancien curé réformé, avait introduit le protestantisme en Suisse depuis 1519. Sa méthode a été bien plus radicale qu’en Allemagne, car tout ce qui touche au catholicisme est banni. Il décède en 1531, et c’est Jean Calvin, dès 1536 qui va tenir un rôle important à la fois politique et religieux.

Jean Calvin Calvin

Jean Calvin est né à Noyon en Picardie en 1509. Il est lui aussi d’origine modeste et fait ses études à Paris puis à Orléans. Influencé par Erasme, il essaie de propager les principes de la Réforme dans la capitale française, mais menacé par les premières persécutions contre les Huguenots, il s’installe à Angoulême puis s’exile à Ferrare, Bâle et Strasbourg où il épouse Idelette de Buren, veuve de son ami Jean Stordeur, pasteur anabaptiste. C’est également à Strasbourg qu’il va publier en plusieurs éditions en Mars 1536, « l’Institution de la religion chrétienne » qui rencontrera un immense succès. A l’opposé de Luther, Calvin est calme et s’impose plus par son art de la négociation que par ses colères.

Econduit de Genève en 1536 d’où il fut chassé à la suite de son rigorisme excessif, il se voit pourtant  rappelé en septembre 1541 par ladite ville reconvertie depuis peu à la Réforme et qui se trouve désormais dominée par une classe de bourgeois marchands de condition moyenne, pour être engagé en qualité de « lecteur » puis de « prédicateur » de la Parole divine. La mise en place d’une véritable république Calviniste lui vaudra d’ailleurs le surnom de « Pape de Genève » Il passera le reste de son existence dans cette ville où il écrira de nombreux sermons, prendra des mesures politiques et religieuses, luttera avec énergie contre tous les ennemis de la Réforme qu’il fera condamner à l’exil ou la peine de mort, qu’ils soient blasphémateurs ou hérétiques, comme cela est prévu dans la Constitution de l’Etat de Genève.

Calvin et Luther n’ont pas la même vision de l’Ancien Testament, notamment en ce qui concerne la loi Juive. En effet, Luther maintient, comme l’Eglise Catholique, que la loi juive s’oppose à l’Evangile, tandis que Calvin éprouve plus de sympathie pour le judaïsme car il considère que l’Alliance que Dieu a passée avec son peuple est toujours vivante et en tire la conclusion que la foi chrétienne ne doit pas se couper d’Israël. Estimant que tout doit concourir à la gloire de Dieu, le calvinisme tout en développant un état d’esprit démocratique (pasteurs élus par les fidèles), favorise non seulement l’individualisme de la bourgeoisie naissante, mais développe aussi l’esprit d’entreprise, le commerce et l’ardeur au travail. Constat est fait que les pays protestants ont un développement économique plus important que les pays catholiques. On peut donc en déduire que Le calvinisme est plutôt bénéfique aux Etats qui sont sous son influence.

Si Luther, malgré toutes ses prises de position, adhérait encore à l’idéal médiéval d’une économie féodale, agricole et artisanale, condamnant le prêt à intérêt car il n’admettait pas que l’argent puisse produire de l’argent, Calvin lui, est en rupture totale avec cette vision et met en place le prêt industriel et commercial moyennant certaines garanties et certaines limites. Il demande aux fidèles de viser le succès matériel de leurs entreprises car l’accumulation des richesses devient une tâche qu’il convient d’entreprendre à la gloire de Dieu. Les catholiques disaient : Le temps n’appartient qu’à Dieu, tandis que Benjamin Franklin rétorquait : « le temps c’est de l’argent ».

Calvin meurt en 1564 et c’est Théodore Bèze[6], qui lui succède, jouant un rôle essentiel dans la mise en place de l’Europe calviniste dans la seconde moitié du siècle. La Réforme se propage en France. Les « protestants » français sont dénommés les Luthériens, puis deviendront les « huguenots » terme désignant initialement les partisans d’un rattachement à la confédération des pays suisses

François 1er  et le Pape Léon X signent en 1516 le Concordat de Bologne qui accorde un pouvoir absolu du Roi de France sur le Clergé et, malgré tous les efforts de sa sœur, Marguerite de Navarre qui elle, est protestante, le roi refuse d’envisager tout changement de religion dans le royaume, mais se montre très tolérant, jusqu’au jour ou les protestants placardent dans les rue de Paris et même sur la porte de la chambre royale, des affiches attaquant le culte catholique dans Paris. C’est « l’affaire des placards » en 1534. Ce dernier confesse alors publiquement sa foi catholique et déclenche la persécution. De nombreux protestants doivent s’exiler, d’autres sont tués. L’Eglise réagit à son tour et engage la Contre-réforme qui va générer de 1562 à 1598 des guerres de religions entraînant de nombreux massacres, dont un des plus célèbres est le « Massacre de la Saint Barthélémy ». Henri IV va mettre un terme à ces guerres en fixant le statut des Protestants dans son Edit de Nantes de 1598.

Hélas ! Le 18 octobre 1685, Louis XIV, petit-fils d’Henri IV, grand opposé à la Réforme, révoque l’Edit de Nantes. Il interdit le culte protestant, ordonne la destruction des temples et des écoles, exige que les enfants à naître soient baptisés dans la foi catholique, demande aux Pasteurs de quitter le pays et cependant interdit aux fidèles de quitter le pays sous peine de galères s’ils tentaient de fuir à l’étranger. Cette révocation de l’Edit de Nantes, s’avère être une grosse erreur qui va entraîner un désastre politique et économique. Des foyers de résistance se forment un peu partout en France et il faut faire intervenir à nouveau les « Dragonnades[7] ». Malgré l’interdiction qui leur est faite, près de 300.000 protestants fuient la France et trouvent accueils dans des pays refuges : Allemagne, Suisse, Angleterre, Danemark, Afrique du Sud … Les interdictions et les persécutions n'empêchent pas les protestants de rester attachés à leur foi et, pendant plus d’un siècle, ils vont continuer de se réunir au « Désert », pour célébrer leur culte, bravant ainsi la mort, les galères ou la prison à vie. Ceux qui refusent la conversion au catholicisme vont remplir les prisons, certains seront condamnés à ramer sur les galères, d’autres seront déportés aux « îles d’Amérique » et beaucoup d’entre eux mourront de maladie, d’épuisement ou de naufrages au cours du voyage.

 Galeriens

Beaucoup d’hommes pris en tentant de fuir le pays ou en refusant la conversion ont été condamnés aux galères. On les surnomme « les galériens de la foi ». Certains vont passer jusqu’à trente années de leur vie à bord de ces galères royales, car  Louis XIV en possède une quarantaine et, comme il faut deux cent soixante rameurs par bâtiment, les tribunaux sont chargés de fournir en hommes. Une étude des registres d’écrou a fait ressortir que les galériens protestants ne représentaient en fait que 4% des effectifs contrairement à ce que l’on pourrait penser, les autres ayant été condamnés pour d’autres motifs.

Les femmes ne sont pas épargnées. Bien souvent elles sont enfermées jusqu’à la fin de leur vie dans les prisons à travers tout le royaume dont l’une des plus tristement célèbre se trouve dans notre région. Il s’agit de la célèbre « La Tour de Constance » située dans la ville d’Aigues-Mortes, dans le Gard.

 Tour de constance   Tour de constance 2

LA TOUR DE CONSTANCE
(à gauche : coupe intérieure) -
(à droite :  entourée encore en 1821 de la Conque à demi-ruinée)
(d'après une gravure du temps)
 

Cette tour a été érigée de 1242 à 1254 à la demande de Saint-Louis, qui utilisa deux fois la ville d’Aigues-Mortes pour les départ des 7ème et 8ème croisades vers Tunis. Au début du XIVème siècle Philippe le Bel, l’utilisa surtout pour appliquer « la question » et  y incarcérer les Templiers.

Comme l’on peut le voir sur la coupe de la Tour ci-dessus, se trouvent au rez de chaussée, la salle des gardes et au premier étage la salle des Chevaliers;  Celles-ci serviront  à plusieurs reprises de prisons. Dès 1686 des prisonniers protestants  sont enfermés dans la salle supérieure, tandis que des femmes sont recluses dans la salle des gardes.

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Extrait du livre "Les Prisonnières de la Tour de Constance" de Samuel Bastide

La révolte des Camisards en Cévennes, éclate en Juillet 1702. Ces protestants cévenols sont surnommés ainsi car, en signe de ralliement, ils portent une chemise blanche sur leurs vêtements. Ils  sont très peu nombreux mais pourtant  les troupes royales composées de plusieurs milliers de dragons ne parviennent pas à les anéantir. Abraham Mazel[8], combattant camisard, est arrêté en janvier 1705. Emprisonné au premier étage dans la Tour de Constance, en cette nuit de tempête du  24 juillet de la même année, il réussit son évasion accompagné de seize de ses compagnons par une meurtrière qu’ils étaient parvenus à desceller, entonnant des cantiques pour couvrir le bruit de ce travail. Des hardes attachées bout à bout leur ont permis d’atteindre les fossés de la tour trente mètres plus bas. Ses autres compagnons seront, eux, déportés aux « Iles d’Amérique».

Dès lors, seules les femmes emprisonnées dans la salle des gardes, vont occuper la salle des Chevaliers, et parfois même les deux salles, en fonction de leur nombre. La plupart ont été arrêtées dans une assemblée du Désert, privées de nourriture, torturées, violées par les dragons et, devant leur refus d’abdiquer leur foi, sont envoyées mourir à la Tour de Constance. Abandonnées de tous, elles vivent dans le froid et les ténèbres, la promiscuité et dans un dénuement total. Beaucoup meurent de faim, de froid ou deviennent folles. Un enfoncement éclairé par une fenêtre lourdement grillagée est réservé aux malheureuses mères allaitant leur enfant, car bien sûr, certaines femmes accouchaient après avoir été abusées par leurs geôliers.

En 1730, une adolescente de 15 ans est emprisonnée. Il s’agit de Marie Durand qui vient d’être arrêtée en raison du ministère de son frère, Pierre Durand, pasteur du Désert, sur les hauts plateaux de l’Ardèche, tandis que leur père, Etienne Durand, âgé de 72 ans était interné au Fort Brescou (en face le port d’Agde dans l’Hérault). Avant son départ pour la prison, afin qu’elle ne reste pas sans protection, Etienne Durand avait conseillé à sa fille d’accepter pour époux un ami de la famille, Matthieu Serre beaucoup plus âgé qu’elle. Les dragons les arrêtent tous les deux dans la maison d’Etienne Durand. Matthieu Serre sera emprisonné lui aussi au Fort Brescou et Marie dans la Tour de Constance. Étaient-ils mari et femme ? Marie elle-même le nie  mais, ils ne se reverront plus. Quant à Pierre Durand, il fut arrêté en 1732, jugé et pendu à Montpellier.

Dès son arrivée dans la prison, le jeune âge de Marie et le nom vénéré qu’elle porte lui valent de gagner la sympathie de ses compagnes, et sa grande piété fera d’elle la conductrice spirituelle de la tour. Elle joue auprès de ses compagnes le rôle de garde-malade, coud, écrit sous la dictée aux amis et aux parents, lit tous les soirs des psaumes du Livre sacré et sa voix apaise ses compagnes qui en oublient un moment les dures conditions de leur captivité. Elle les encourage et lutte contre les tentatives d’abjuration. C’est à elle que l’on attribut le mot que l’on retrouva gravé sur la pierre de la margelle au centre de la pièce : « REGISTER » (résister en patois vivarais ou occitan)

Elle écrit de nombreuses lettres, dont une cinquantaine ont été retrouvées, pour demander du secours ou remercier les quelques donateurs qui leur envoient quelques  nourritures ou vêtements, etc. Elle adresse beaucoup de courrier au Pasteur Paul Rabaut qui dans ses réponses lui prodigue de précieux conseils bien qu’il soit lui même poursuivi et obligé de se cacher. Il ne ménage pas sa peine pour faire connaître le sort de ces malheureuses et demande que des secours leur soient envoyés. Il en appelle même à l’opinion publique, à Voltaire et à Rousseau. Bien que sa tête soit mise à prix, il ose même arrêter le carrosse du Ministre Paulmy d’Argenson qui était en mission près de Nîmes et a l’audace de lui faire promettre de rendre visite à ces captives. Ce n’est que sept ans plus tard que Paulmy d’Argenson respecte sa promesse et va visiter la prison, ému par le spectacle qu’il découvre, il donne 2 louis d’or à chacune des captives et ressort les larmes aux yeux en entendant les supplications de deux enfants prisonniers eux-aussi.

Enfin, en 1767, le Prince de Beauvau révolté par la situation des captives va les libérer malgré l’opposition du roi Louis XV. La population voit sortir de la tour des femmes usées par les privations, au teint blafard, ayant à peine la force de se tenir debout. La plus âgée a 84 ans. Marie Durand libérée le 14/05/1768 est recluse depuis 38 ans ce qui a anéanti sa robustesse et sa santé. Elle se retire alors au Bouschet de Pranles en Ardèche où elle décède le 1776.  Entre temps, le 26 décembre 1768, les deux dernières prisonnières de la Tour sont enfin libérées et la tour de Constance est définitivement fermée.

Mariedurand

Marie Durand

                                                                                                                                                                  Anne-Marie

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Notes :


[1] Erasme : Philosophe appelé Erasme de Rotterdam, 1469-1536 Chanoine régulier de Saint Augustin

[2] Indulgence: droit du fidèle d’obtenir de Dieu la remise d’un certain nombre d’années de purgatoire en échange d’actions méritoires accomplis au cours de son existence. La possibilité d’acheter des indulgences entrainait certains fidèles à débourser de l’argent pour obtenir le pardon de leurs péchés.

[3] Philippe Melanchthon (1497-1560) Humaniste, réformateur religieux, professeur à l’université de Wittemberg

[4]Ligue Smalkalde : union militaire au sein de l'Empire romain germanique de Charles Quint, formée pour des motifs idéologiques en 1531, par des princes protestants allemands du Nord dirigés par Philippe de Hesse, puis l'Électeur Jean Frédéric de Saxe. Elle entre en guerre contre l'empereur en 1545, c'est la guerre de Smalkalde.

[5] Zwingli Ulrich : 1484-1531 – Réformateur protestant, théologien, Pasteur, Homme de Lettre

[6] Théodore de Bèze, (1519-1605) né à Vézelay(Yonne) et mort à Genève est un humaniste théologien protestant, traducteur de la Bible, professeur, ambassadeur et poète.

[7] Dragonnades : Persécutions dirigées par Louis XIV contre les communautés protestantes de toutes les régions de France. Dragons et soldats missionnaires assistent les prêtres pour obtenir des protestants qu’ils abandonnent la prétendue « Hérésie de Calvin ».

[8]Abraham Mazel : (1677-1710) né à Falguières (Gard) – prophète et combattant, à la fois premier et dernier des Camisards. Arrêté puis évadé de la Tour de Constance, après un séjour en Angleterre où il intégra le groupe des « prophètes cévenols », il rentre dans ses Cévennes et continue son combat. Le 14 octobre 1710, il est pris et abattu au Mas de Couteau près d’Uzès. On trouve au Temple d’Uzès, ancien couvent des Cordeliers que les réformés ont acquis en 1791, une plaque de commémoration.

Mes sources :

Sur le site www.museedudesert.com/article1.html, dans la rubrique « généalogie protestante » vous trouverez trois listes alphabétiques très intéressantes qui peuvent être consultées par toutes les personnes recherchant leurs ancêtres protestants :

  • Les galériens protestants.
  • Les prisonnières protestantes de la Tour de Constance
  • Les pasteurs et prédicants martyrs pendus, étranglés, roués ou brûlés vifs ou ayant péri de mort violente de 1684 à 1765.

 

 Autres sites consultés :

 

Bibliothèque :

Page d’histoire protestante « Les prisonnières de la Tour de Constance » de Samuel Bastide, éd. imprimeries réunies à Valenceµ

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